L’élection des consuls sous l’Ancien Régime

Sous l’Ancien Régime, le consulat est un mode de gouvernement des villes ou territoires s’administrant de manière autonome par rapport à un seigneur, répandue dans le sud de la France. En juillet 1688, lors de la prise d’indépendance de Sanary (autrefois Saint-Nazaire), le bourg procède à ses premières élections. Dès lors, un consul était élu par le suffrage de tous les habitants. Seuls les chefs de famille étaient électeurs, y compris les femmes lorsqu’elles étaient marchandes publiques ou veuves. La durée d’un mandat de consul était généralement d’un an.

Avant la Révolution française, la question de l’existence d’une mairie ne se pose pas, puisque la fonction de maire, telle qu’on la connaît aujourd’hui, n’existe pas. Les chefs de famille se réunissent souvent dans l’un des lieux de rassemblement du village les plus importants : l’église ou la chapelle où les conseils se tenaient régulièrement et publiquement. A Saint-Nazaire, les chefs de famille se réunirent à la chapelle des Pénitents blancs (aujourd’hui Sanctuaire de la Miséricorde ) pour élire, en 1688, leur premier consul Barnabé Infernet. La chapelle reste le lieu de réunion privilégié jusqu’en 1714 où la Ville acquiert l’un des premiers bâtiments qui constitue l’actuel Hôtel de Ville.

L’Hôtel de Ville au XIXème siècle

Tout au long du XVIIIème siècle, l’architecture de la demeure inhérente aux affaires communale n’évolue pas. C’est lors des réaménagements survenus à partir du début du XIXème siècle, qu’on décide de véritablement transformer la maison commune en Hôtel de Ville. Ainsi, les plans de 1815 montrent qu’au au rez-de-chaussée de la mairie se trouvait une prison, un corps de garde avec un lit de camp, situé comme à l’accoutumée pour l’époque, à l’entrée, permettant au garde de surveiller les entrées et sorties. Enfin, un espace réservé pour le secrétariat et une grande salle pour le conseil constituaient le 1er étage.

Lors de l’agrandissement de 1858, on installe une nouvelle porte d’entrée et on reprend toutes l’élévation en façade. Au rez-de-chaussée, un vestibule donne accès à un grand escalier, de forme hélicoïdale en colimaçon, desservant 3 étages. Au 1er, on ajoute une grande bibliothèque de 4.20 mètres de long et de 2.80 mètres de haut. Au 2ème étage, on supprime les deux chambres à coucher et de la cuisine pour y installer une grande salle, des bureaux attenants au cabinet du maire. Puis au 3ème étage, une autre grande salle, une cuisine, un espace pour exposer la mansarde prenaient place.

Aujourd’hui l’Hôtel de Ville est constitué de cinq immeubles, venus s’ajouter les uns aux autres, au fil des années. Autrefois, on y trouvait également le Foyer des Anciens.

L’horloge et la cloche

L’horloge de la Ville, autrefois placée sur l’église romane du XVIème siècle, est finalement démolie en 1890. Pour accueillir la nouvelle horloge, le Conseil municipal décide d’élever un fronton dressé par l’architecte Soussigné et signé Paul Page. Sur le fronton, figure la Tour romane, emblème de la Ville. En surélévation de l’horloge, on installe une cloche placée par l’horloger Louis-Delphi Obodey Cadet, fondée dans le Jura. Datée de l’année 1890, elle est ornée d’une frise à palmettes, d’un feuillage stylisé à pampres et d’une frise de chapelet. D’un diamètre de 0,42 mètres, elle surplombe magistralement la façade de l’Hôtel de Ville, typique de la fin du XIXème